GLUCK
Orfeo ed Euridice
version de Vienne, 1762
OPÉRA EN VERSION DE CONCERT
Présentation du concert à 19h15
Orfeo ed Euridice , créé en italien et à Vienne en 1762, est le plus connu des opéras de Gluck. C’est aussi celui dans l’histoire de la musique dont le livret marque le moment d’une rupture nette avec la forme de l’ opéra seria , qui prévalait alors en Italie comme en Autriche. Le livret comporte une intrigue mythologique, au lieu d’une intrigue historique, et il renonce aux enchevêtrements politiques ou amoureux. Le nombre de personnages a été réduit de six à trois. En contrepartie, comme dans l’opéra ramiste – et ce n’est pas là leur seul point commun – le chœur a gagné en importance et avec le ballet, il est maintenant intégré à l’intrigue. Au lieu enfin d’une alternance traditionnelle entre récitatif qui fait avancer l’intrigue et air de réflexion qui suit, on trouve dorénavant de grandes scènes cohérentes. La révolution est immense. Et pourtant Gluck est aujourd’hui souvent perçu comme la figure d’un classicisme absolu et inamovible. Erreur ou paradoxe ? Quoi qu’il en soit, cet Orfeo est un des plus grands chefs-d’œuvre de notre culture occidentale.
Un opéra en version de concert, ce n’est pas un opéra sans théâtre. Bien au contraire ! Les chanteurs rodés à l’exercice savent bien que l’absence de décors, de costumes, de coulisses les oblige ainsi que l’orchestre et son chef à vivre et jouer le drame encore plus intensément qu’au théâtre. Et cela donne souvent, a fortiori avec de tels solistes, des soirées magnifiques.
Sophie Junker - Euridice
Marie Perbost - Amore
Iestyn Davies - Orfeo